Ayant été un garçon de ville pendant 18 ans, j’étais assez sceptique lorsque mon amie Marie m’a proposé de passer l’été 2022 dans un camp de plein air dans le Maine. J’avais une haine hallucinante des insectes, un dédain misérable face à l’idée de me salir, et une peur bleue de me baigner dans un lac. Cependant, je m’étais récemment dit que je voulais prendre plus de décisions spontanées, alors après un appel de 15 minutes avec Marie, j’étais convaincu. J’ai envoyé ma candidature pour être conseiller, et 4 mois plus tard, je me retrouvais dans le fond des bois un peu désorienté. Mais c’est pour ça que j’étais là.
Jamais de ma vie je ne m’étais volontairement sorti de ma zone de confort. Il était temps de faire preuve d’ouverture d’esprit et de voir de nouvelles choses. Dès le début, toute l’équipe m’a fait sentir aisé… mais j’ai tout de même eu une période d’adaptation. Le premier mois a été difficile, puisque je ne savais jamais à quoi m’attendre. Mais à la fin de l’été, je me sentais à ma place, même chez moi! Les deux mois que j’ai passés au camp Tekakwitha en 2022 ont été la période où j’ai le plus grandi comme personne dans ma vie. J’ai vaincu plusieurs de mes phobies, trouvé de quelles sortes de personnes je souhaite m’entourer et découvert des capacités de leadership dont je ne connaissais pas l’existence chez moi-même.
J’ai utilisé ces habiletés pour aider mes nouveaux collègues lors de mon deuxième été en tant que conseiller en 2023, qui s’est déroulé sans aucune réelle crainte. J’ai réalisé qu’en sortant de ma zone de confort un an plus tôt, j’en avais trouvé une nouvelle. C’est pourquoi cet été (2024) j’essaie quelque chose de nouveau au camp. J’entreprends mon premier été en tant qu’animateur, alors j’y serai à ma première expérience en piste. C’est un défi que j’ai véritablement hâte de relever avec mes futurs pionniers et mon futur co-animateur. Pour vous donner une idée du progrès que le camp m’a permis de connaître, j’ai été nommé le membre du personnel «le plus touriste» de l’été 2022 par mes pairs. Me voici maintenant, prêt à devenir un «homme des bois» certifié! La morale de mon histoire, c’est qu’en étant ouvert d’esprit et spontané, on peut accomplir même les défis qu’on croyait impossibles.
«Le Camp». Qu’est-ce que ça veut dire, «Le Camp»? Mis ensemble, ces deux mots ont des significations infinies. Lorsque tu comprends «Le Camp», ça devient polysémique dans ton vocabulaire. «Le Camp», ça signifie ce que tu veux que ça signifie. Bien sûr, ça peut vouloir dire le terrain au bord du lac Androscoggin, avec les cabines aux toits rouges. Mais «Le Camp», c’est beaucoup plus qu’un lieu. Ça peut vouloir dire les traditions, les chansons, les jeux et les expressions qui y vivent. Mais tout cela n’existe pas sans les gens qui les créent et les maintiennent en vie. Ça peut vouloir dire l’ensemble des personnes qui s’y trouvent, ou qui s’y trouvaient. Les campeurs, les MDP, les visiteurs, les anciens. Mais ce sont les autres significations des mots «Le Camp» qui les réunissent et qui tissent leurs liens éternels. Pour moi, «Le Camp», c’est une deuxième maison, une deuxième famille, bref, une deuxième vie. Promène-toi n’importe où dans le monde, et crie «Ce soir et ce soir!». Les chances que tu obtiennes une réponse sont minimes. Mais la fois sur un million que tu entendras l’écho lointain d’un «Seulement!», c’est là que tu auras trouvé ce que ça signifie «Le Camp».
– Wadane
Comments