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L'histoire du camp selon Gaston: AU FEU!

Photo du rédacteur: Gaston LapointeGaston Lapointe

«AU FEU! DESCENDS TOUS LES CAMPEURS SUR LA PLAGE ET ÇA PRESSE!»



Je m’adresse au chef de groupe d’un air impératif qui ne laissait pas place à la discussion.

En revenant de Lewiston, j’ai vu la fumée qui s’élevait dans un coin de notre montagne. Aussitôt arrivé au camp, je crie dans les haut-parleurs à tous les membres du personnel : «DÉPÊCHEZ-VOUS, COUREZ À L’ADMINISTRATION». On s’organise avec des pelles, des haches, des pioches et deux véhicules. En toute vitesse, on monte vers la ferme et on s’engage dans le chemin qui mène vers le haut de notre montagne. On arrive au feu qui avait déjà couvert une aire grande comme le terrain de soccer. Les mots me manquent pour vous décrire la scène… Seule la peur de voir le feu se propager, brûler la montagne, détruire tout le camp et surtout le danger suffocant pour nos campeurs, a quintuplé nos forces avec la rage d’éteindre ce feu.


Blessé à une jambe, je ne pouvais travailler, mais je pouvais voir et dire (ou plutôt hurler) à chacun où mettre ses efforts.


«Robert, ici! Roger, là!»

À Lionel Dion, je crie «coupe cet arbre»… Lionel commence avec sa hache, celle du désespoir, à couper l’arbre, mais déjà le feu a attaqué le haut du sapin… je me dis «on est fini».


Comment réussit-on à sauver le camp? Je ne sais pas, mais avant que les pompiers de Leeds n’arrivent sur les lieux, on réussit à éteindre les flammes. Il reste les cendres brûlantes. Tout ça avec une équipe du tonnerre, et non pas celle de l’éclair qui a causé le feu plutôt cette journée-là sans pluie.

Au retour vers le cœur du camp, j’aperçois un pompier volontaire vomir, et le père Dion qui pleure à «chaudes» larmes sur la galerie de Béthanie. Dans cet enfer de feu, j’avoue avoir vécu la plus grande peur de ma vie!


-Gaston


PS: Vous pensiez que c’était fini? Le soir même, vers minuit, j’entends des bruits de camions dans la montagne. On réveille les conseillers et toute la gang du Foyer laissant deux «gardiens» avec eux. Puis, on retourne sur les lieux de l’incendie : le feu a bel et bien repris. Les pompiers sont en train d’arroser le feu pour l’éteindre à leur tour.

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