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Blogue CKTA

Montées difficiles et descentes au-dedans

Photo du rédacteur: Thomas PiuzeThomas Piuze

J’avais trois mois lorsque j’ai mis les pieds au camp pour la première fois. Je venais y reconduire ma plus grande sœur, la seule de la fratrie qui avait déjà l’âge d’y séjourner. Bébé que j’étais, je devais être fasciné par les sons, les odeurs et les images qui me parvenaient. J’étais si loin de m’imaginer à quel point Tekakwitha allait changer ma vie. Vingt ans plus tard, j’ai été au camp des dizaines de fois. J’ai fait toutes mes cabines, toutes mes pistes, et j’ai même eu la chance d’être intendant, conseiller, puis bientôt animateur en 2024. À l’idée que mon parcours comme membre du personnel tire déjà à sa fin, je deviens nostalgique. Ce que je ne donnerais pas pour revenir en arrière et tout vivre à nouveau !


Pourtant, il y a eu des moments difficiles. Des différends, des erreurs, des regrets. Des déceptions. Une pandémie qui m’a empêché de faire ma piste séniore en 2020. Mais comme la forêt qui se régénère après l’incendie, ces épreuves m’ont fait renaître. Les différends se sont réglés, les erreurs ont été réparées, les regrets et les déceptions ont été remplacés par de nouveaux souvenirs encore plus enrichissants et des leçons encore plus précieuses. Ma piste séniore ? Je l’ai accomplie en 2022, à 18 ans, au sein d’un nouveau groupe avec lequel j’ai vécu des moments inoubliables.


C’est normal qu’un passage à Tekakwitha ne soit pas qu’un conte de fées. Le camp, à l’instar de la vie humaine, comporte son lot d’épreuves. Mais si j’en avais l’occasion, je les traverserais à nouveau sans aucune hésitation. Pourquoi ? Parce qu’elles m’ont fait grandir ? Oui et non. Bien sûr, c’est vrai, mais c’est une réponse tellement simple et incomplète. Le mot grandir ne peut, à lui seul, exprimer une transformation aussi complète. Ces épreuves ont façonné l’être humain que je suis devenu : ces épreuves ont forgé mon cœur. Bien sûr, les difficultés surmontées ne sont qu’une raison parmi tant d’autres pour lesquelles je reviens chaque année à Tekakwitha. Activités, amitiés, nature, la liste est longue. En tant que membre du personnel, je reviens surtout pour une raison qui prend tout son sens après un parcours comme le mien.


Cette raison, elle porte toutes sortes de visages, toutes sortes de noms, résonne à travers toutes sortes de rires. 360 par été, pour être exact. 360 jeunes au parcours unique, auxquels je souhaite tous et toutes de vivre à fond l’expérience Tekakwithienne, comme je l’ai vécue. Si, grâce à moi, ne serait-ce qu’un seul de ces 360 jeunes peut remonter la côte à la fin du mois avec un sourire et un sentiment d’épanouissement complet, mon été aura été un succès.

– Thomas 




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