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Et c’est pour cela que j’y retourne, été après été

C’est à 7 ans que j’ai mis les pieds au camp pour la première fois, en accompagnant ma famille qui venait y reconduire mon frère. Je voulais déjà y rester, mais c’est l’année suivante que j’ai commencé mon aventure tekakwithienne : une aventure qui allait se prolonger jusqu’en séniore, puis du côté des membres du personnel.



Le camp était mon mois préféré de l’année, et j’avais toujours du mal à m’endormir la veille du départ. Je conserve des souvenirs marquants de mon temps sur le terrain, de mes 8 à 13 ans. J’adorais les journées au camp : une partie de soccer, se prélasser sur la plage, puis jouer aux cartes à la cantine… Ces moments me remplissaient de bonheur. L’air frais et l’ombre des pins y contribuaient certainement aussi. Bien sûr, les activités spéciales m’ont profondément marqué. Je me souviens de ces rêves collectifs étranges où nous explorions le camp à la lueur des torches, guidés par des personnages masqués.



À mon arrivée au secteur (de 14 à 16 ans), les séjours ont pris une tournure plus aventurière avec les randonnées dans les Appalaches. Chacune de ces expéditions m’a offert son lot d’amitiés et de défis qui font grandir. Après une montée difficile, une brise n’a jamais été aussi délectable, et les rires venaient naturellement. Je me rappelle un soir, en piste, où nous partagions nos vies tout en savourant un macaroni à la sauce fromage, les yeux rivés sur le coucher de soleil de Flagstaff Lake… Après cela, il n’est pas surprenant de verser une larme en écoutant L’escalier de Paul Piché, bras dessus bras dessous, autour d'un feu de camp, à la fin du mois.



Après ces huit années en tant que campeur, je voulais absolument revenir comme membre du personnel pour redonner au camp et le vivre autrement. Mon intérêt pour le travail manuel m’a mené à l’intendance (maintenance et rénovation du camp). Avec une équipe formidable, j’ai mis mes compétences et mon énergie au service des infrastructures qui permettent au camp d’être ce qu’il est. Nous préparions aussi les aménagements des grands jeux. Puis venait le moment magique où nous regardions l’action se dérouler, voyant les campeurs et campeuses s’émerveiller. Cette expérience m’a, une fois de plus, profondément marqué. Cette fois-ci, j’étais fier de faire partie de l’équipe qui perpétue l’esprit du Camp Tekakwitha.



Après la dure période de la COVID, j’y suis retourné, cette fois comme animateur (guide de randonnée et moniteur pour les 14 à 16 ans). C’est le désir de créer des expériences aussi mémorables que celles que j’ai vécues qui m’a mené à ce poste : un lever de soleil au sommet d’une montagne, de la musique autour d’un feu, des pic-bois qui nous empêchent de rentrer en ville, traverser la pluie tous ensemble, les coudes serrés, et des conversations qui touchent le cœur… Finalement, au départ poignant des pionniers et pionnières, entre la joie de l’avoir vécu et la tristesse que ce soit terminé, je me dis : « Mission accomplie ».



Sans surprise, cette année (2025), j’ai choisi d’animer la piste d’hiver (randonné hivernale pendant la relâche scolaire) et je retourne pour un troisième été au poste d’animateur. Je suis toujours comblé de passer un été en plein air, loin d’Internet, à laisser libre cours à l’imagination, à développer des amitiés, et à mettre mes compétences au service de cette organisation. Merci à la vie d’avoir mis Tekakwitha sur mon chemin, et merci à la Fondation du camp qui offre des séjours à des enfants qui n’ont pas eu la même chance que moi.



Pour moi, le camp, c’est un lieu magique ; ce sont des traditions intemporelles qui nous rassemblent ; c’est une reconnexion avec la nature et avec soi-même ; c’est un site magnifique avec des activités entraînantes et des relations vraies. Et c’est pour cela que j’y retourne, été après été.

 
 
 

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Bravo et pour ce beau témoignage! Bonne continuation dans ce beau lieu d’éducation et de préparation à un style de vie sain, souple, où l’ouverture à plus grand que soi n’est pas un leurre d’abuseur, et où une modeste chapelle interdit l’esprit de chapelle! Alain Ratté, ancien animateur pionnier

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